Passage
- Fanny Mathieu
- 29 mars 2017
- 1 min de lecture

En cette dernière journée de la semaine internationale des doulas, je clame haut et fort mon bonheur de découvrir jour après jour ce monde inspirant. Bien que débutante, je remercie déjà la vie pour ces souvenirs si émouvants. Pour ces moments inoubliables à voir grandir un couple de parents. Pour ces indescriptibles instants où les trois communiquent alors que mon coeur de doula pleure de tendresse. Pour cette puissance sauvage que j'ai l'honneur de voir dans le regard d'une mère lors du passage de son enfant. Pour tout le plaisir et le sens profond que m'apporte ce travail, ces lectures, ces découvertes et ces gens.
Je dédie donc mon poème à toutes les mères, à tous les pères, mais surtout à toutes les doulas.
Passage
Enracinée dans sa chair
Au son des vagues, elle se berce
Dans l'eau rouge sacrée, elle se courbe
Grondant son animalité
Salués par le doux silence
Ses gémissements clament sa puissance
Perdue entre la vie et la mort
Accroupie dans cette bulle si terrestre
Elle crie, espère
D'enfin expirer ce petit coeur battant
Peau contre peau
Son amour, son arbre lui souffle le rythme
Le passage doucement s'entrouvre
Petit coeur entame sa descente
Massé par cette Mère, cette déesse
Il entrevoit sa naissance
La panique soudainement la noie
Terrifiée par ce feu puissant
Une main contre la sienne
Un regard se penche, l'accueille
Si honnête cette tendresse
Si rassurante cette confiance
Son sourire comme un guide
Elle plonge dans sa force
Un dernière hurlement
Alors que la louve se découvre
Voilà le grand courronnement
Alors que petit coeur inspire sa royauté
Dans les bras de sa déesse
Le premier amour
Non loin du nid
La doula sourit à toute cette beauté